50 avenue de la Côte d'Argent, 33380 Biganos
Disponible aujourd'hui de 8h à 12h et de 13h à 19h
François Nebra
Psychologue clinicien et thérapeute familial à Biganos
Psychothérapeute enfants, adolescents et adultes
 
50 avenue de la Côte d'Argent, 33380 Biganos
 
Disponible aujourd'hui de 8h à 12h et de 13h à 19h
 

La thérapie de couple

S’il est bien une création culturelle qui dure, qui traverse les périodes, les régimes politiques, les crises économiques et les guerres, c’est le couple. On annonce souvent sa mort. L’individualisme, les réseaux sociaux, la mobilité géographique et économique, l’éparpillement de la famille, la question de l’égalité des sexes, le divorce, le plaisir à tout prix et vite, etc., seraient des forces occultes qui n’auraient de cesse  de tenter de réduire la cellule conjugale en poussière ! Cette dernière appartiendrait à un passé moralisateur et petit bourgeois ! Trop chargé de contrainte et pas assez de liberté ! Et pourtant. Et pourtant le couple existe toujours. Sa forme a-t-elle fondamentalement changé ? Il s’agit le plus souvent d’un homme et d’une femme, et parfois de deux personnes de même sexe, éprouvant mutuellement un sentiment amoureux et un désir d’être ensemble, qui créent une cellule spatiale et temporelle dans laquelle ils conjuguent leurs efforts ou leurs compétences pour élaborer un projet de vie. Ce projet peut les amener, et les amène souvent, à construire une famille, à créer de la vie. Alors ? La forme du couple a-t-elle fondamentalement changé ? Évidemment, le mariage ne se pose plus comme la condition nécessaire pour faire un couple reconnu socialement comme tel et pour faire famille. Évidemment, la durée de vie des couples pourrait sembler plus courte.  Les chiffres des séparations, des divorces en attesteraient ( https://www.insee.fr/fr/statistiques/2121566 ) . Mais pour retourner cette logique, nous pourrions dire que pour qu’il y ait séparations et divorces, il faut bien qu’il y ait couple. Le couple est donc bien vivant ! Il s’adapte, peut-être.

Mais bon sang, qu’est-ce qui peut bien pousser deux personnes à vouloir vivre ensemble ? « L’amour ! » répondrait une foule enthousiaste. « Oui, certes, dirait-on alors, mais est-ce bien suffisant ». Suffit-il d’aimer pour pouvoir vivre ensemble ? La question est plus complexe qu’il n’y paraît, et tous les couples qui se séparent ne souffrent pas forcément d’un manque d’amour ou d’un désamour. Mais qu’aime-t-on ? L’autre ? L’image du couple rêvé ? La réussite d’une vie ? L’accession au statut d’adulte ? De parent ? Qu’aime-t-on ? Beaucoup de choses certainement.  Beaucoup de choses qui peuvent d’ailleurs être fort utiles pour « réussir » son couple. Mais qu’est-ce que « réussir son couple » ? Quel est le poids de la norme et des standards sociaux sur l’image de cette sacro-sainte « réussite » ?

Le couple, LES COUPLES. La singularité dans le même. Si tous les couples répondent bien à la définition d’un couple, chacun est différent des autres, ou plutôt a sa singularité, son histoire, son récit de vie, ses péripéties, ses crises, ses origines… Chaque couple se construit sur les fondations individuelles de chacun de ses membres, fondations elles-mêmes posées sur celles des familles dans lesquelles elles se sont construites. L’individuation et l’autonomie de chacun composeront l’unité conjugale dans un contexte social, économique et affectif donné. Chacun attendra du couple qu’il lui apporte un complément d’identité (elle ET lui). Ce « ET » du couple qui définit la relation.

Le couple naît donc sur une recherche d’équilibre au moment même où des choix importants de vie se font, où tout est nouveau. C’est complexe, je vous disais. De manière explicite parfois, implicite le plus souvent, un pacte scelle l’union. En préambule de ce pacte : « nous formons ce couple librement parce que nous le désirons, parce que nous nous aimons, parce que nous voulons partager nos parcours de vie individuelle, et parce que nous pensons pouvoir le faire et construire un nouveau projet de vie. A partir de maintenant, les gens qui nous entourent diront de nous que nous sommes un couple. » Ce couple est alors, en tant que création, un protagoniste à part entière, un nouveau personnage, un « Absolu » écrit Ph. Caillé (Un plus un font trois, ESF). Il a ses propres règles et détermine les rôles, places et statuts de chacun. C’est une institution selon R. Neuburger (L’irrationnel dans le couple et la famille,  ESF). Chacun s’ajuste selon le contexte à l’autre pour maintenir cet équilibre mouvant du couple, tout en cherchant à travers lui son propre épanouissement. C’est complexe, je vous le dis.

Alors parfois, ce pacte, cet équilibre se fissurent. Le contexte, l’environnement ou des événements de la vie (chômage, deuils, maladies, etc.) sont des éléments extérieurs pouvant venir perforer l’enveloppe protectrice de la cellule. Le développement continu de chacun peut aussi amener à redéfinir les attentes vis à vis du couple qui peut avoir du mal à orienter différemment son cours naturel. C’est l’embâcle. Et parfois, la digue cède sous le poids des frustrations. La débâcle ! Baisse de désir, infidélité, tension, disputes, incompréhension, parfois violence, ennui, etc., sont autant de symptômes d’un couple en crise ou pris dans un mal plus profond. La crise permet en effet parfois des redéfinitions heureuses, des changements et des ajustements créateurs. Il est parfois nécessaire d’être accompagné pour la traverser.

Le thérapeute conjugal intervient pour aider les protagonistes à décider de la manière dont ils peuvent trouver une issue acceptable pour le couple qu’ils ont créé. Il est impossible de préjuger de cette issue, elle reste singulière, elle appartient au couple. C’est en ce sens que l’on parle de « neutralité bienveillante du thérapeute ». Il n’est ni juge, ni avocat, ni « rabibocheur », pas plus qu’il n’est réparateur. Il est celui qui, avec empathie et bienveillance accompagne les patients vers la création de leur propre solution. Son accompagnement consiste à rendre lisible ce qui semble être indéchiffrable, à organiser ce qui semble être voué au chaos, à redonner du mouvement à ce qui semble tourner en rond.

Dans un premier temps il s’agira de clarifier la demande et les attentes de chacun adressées au thérapeute. Les hypothèses de travail seront alors posées. Les consultations sont le plus souvent sous forme d’entretiens, mais aussi de « jeux », ou plutôt d’exercices permettant de porter des regards nouveaux sur la situation-problème. Il peut arriver qu’un des membres du couple s’engage également dans une thérapie individuelle. Bien évidemment, ça ne peut pas se faire avec le même thérapeute.

Les séances durent entre 45 minutes et une heure

à raison d’une séance toutes les trois à quatre semaines

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